Eteindre les flammes ~~ [ Pv Yukino ]

Laisse moi te bruler ~~
Brûler tes lèvres & tes désirs ~~
Alarme Incendie Déclenchée...

La nuit avait recouverte les lieux depuis plusieurs heures déjà. En verité minuit était passé depuis pas mal de temps, il était deux heures du matin, une heure à laquelle il est préférable de dormir lorsqu'on est étudiant et que l'on à cours quelques heures après. Pourtant quitte à choisir entre dormir où être seule dans les douches, le choix fût facile pour Lucy, la jeune demoiselle glaciale et dangereuse qui ne voyait cet endroit que comme une conspiration lorsqu'il était enveloppé de plusieurs élèves. D'ailleurs, qu'elle idée de melanger les garçons et les filles, à quoi ils pensaient?!

D'ailleurs la nuit était tenebreuse aujourd'hui. Particulierement froide pour un jour qui avait parrut ensoleillé toute la journée. Elle pouvait être dangereuse, signe de mal être ou d'insécurité, elle était même, il fallait le dire, parfois mortelle. Entrainant la jeunesse dans la décadence, laissant les prédateurs de nuit s'attaquer aux endormis. En fait, elle était comme l'âme de Lucy, elle était imprévisible, prédatrice, mortelle, elle aimait faire saigner, hurler, crier.... Un véritable casse tête. Un véritable phénomène, et surtout, une véritable apocalypse.

Rentrant dans une cabine la demoiselle enleva son haut de cuir qui lui remonté legerement sa fine poitrine ainsi que son pantalon large camouflage en guise de bas, puis les sous vetements simplement noirs avec pour se retrouver totalement nus, dévoilant un corps sans imperfection, fin et lisse, agréable à regarder, mais cependant intouchable. Portant ses yeux enflammés sur les douches la jeune fille s'en approcha et alluma l'eau à une temperrature plutôt chaude, à la limite du bouillant. Elle pris un plaisir à se faire souffrir en laissant un instant le brûlant toucher sa peau froide alors que les douches s'embrumaient doucement puis remit à une temperrature convenable, laissant ses longs cheveux mouillés se coller dans son dos.

Elle avait fermée les yeux, elle proffitait de chaques instant, puis soudainement. Le calme et la solitude qu'elle appréciait tend disparurent, elle entendit un bruit, quelqu'un rentré... La jeune fille avait laissé son cannif au cabines, elle serra les poings, capable du pire dans cet instant de folie enragée ou elle voulait être seule, dans cet établissement qu'elle détéstait, elle se serrait bien barrée à la petite cuillère en creusant, elle aurait même préféré la prison, au moins elle serrait tranquille dans sa cellule. Elle qui avait commis un meurtre volontaire, et un autre dont elle se croyait coupable, prenait tranquillement sa douche dans une école. Elle tourna la tête pour voir l'individu, adaptant un regard froid, ne se souciant pas particulierement de sa nudité.

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Tout a une morale si l'on cherche bien.

La Duchesse - Alice in Wonderland.

Trempée de sueur. Elle se réveillait toujours dans cet état quand elle faisait un cauchemar. Et c’est principalement ce qu’elle avait fait cette nuit. Encore une fois. Elle avait une fois de plus refait le même cauchemar. La mort de sa tante Heidi la préoccupait-elle tant que ça ? Oui. Car pour elle, c’était un véritable traumatisme que de voir sa famille s’éteindre à petit feu. Les Atsushi avaient-ils si peu de chance ? Non. Elle, elle en avait de la chance. La chance d’avoir été recueillie par deux tantes tout à fait cinglées de bons sens, elle qui aurait pu être envoyée en orphelinat, à attendre des nouveaux parents. Mais non. Elle avait été élevée en plus cœur de Tokyo, enveloppée dans la chaleur des bûches qui brûlaient dans l’âtre. Elle aimait cette odeur réconfortante. Odeur qui avait pour don de la relaxer.
Relaxée. Chose qu’elle n’était pas en ce moment. La cause ? Son cauchemar. Son inéffacale cauchemars. Inoubliable. Elle avait tout revu de la scène. Le sang peignant le sol en rouge. Le visage de sa tante sur lequel se mélangeait surprise et horreur. Et puis, le craquement macabre et sonore qui avait annoncé la fin du spectacle d’Heidi Atsushi.

Elle se rappelait de tout. Elle voyait encore Candy courir vers sa sœur, en bas de l’escalier. Elle vouait encore le regard épouvanté des voisins qui avaient assisté à la scène. Elle voyait encore le petit garçon qui riait de manière cristalline à cause de la chute de sa tante, sans comprendre ce qui se passait. Pour lui, c’était drôle, la Madame était tombée dans l’escalier mais sa mère l’avait vite fait taire en lui expliquant ce qui venait de se passer. Il avait soudain arrêté et s’est mis à regarder la fille aux cheveux verts avec des larmes aux yeux, comme pour lui transmettre toute sa compassion. Et puis, elle avait tout vu basculé et avait senti le contact du sol, dur et froid.
Evanouie.
C’est souvent à ce moment-là qu’elle se réveillait, en sueur, les larmes aux yeux alors que de nombreux frissons lui parcourraient le corps. C’est souvent à ce moment-là qu’elle ouvrait brusquement les yeux dans le noir de sa chambre pour chasser les dernières toiles du cauchemar et se lancer dans une fixation débile du plafond avant de se rendormir, espérant qu’elle rêverait d’autre chose.

Elle s’extirpa difficilement de son lit, se débattant contre ses draps qui s’emmêlaient contre ses jambes. Prendre une douche, chasser ses images, sentir le contact de l’eau, entendre le silence. C’est tout ce que l’importait. Se laver, effacer les souvenirs pour une durée approximative d’une heure, peut-être une journée. Oublier, se plonger dans un bon livre de Lewis Carroll. Sa décision était prise. Une douche pour évacuer le stress, la douleur, la sueur et le reste.
Douche.
Chaude ou froide, c’est cela qu’il lui fallait. Même s’il était deux heures du matin, que tout le monde dormait et que les cours reprendrait dans moins de six heures. Elle voulait se laver. Elle attrapa son nécessaire de toilette, un grand essuie et une éponge pour le corps. Et tout ça à la lueur de son téléphone portable pour ne pas réveiller sa colocataire. Ensuite, elle prit le chemin des douches.

Arrivée sur place, la verte tendit l’oreille. Elle n’était pas seule. Pas grave, elle aimait la compagnie. Elle se déshabilla lentement et noua son essuie autour de son corps. L’inconnu était encore sous la douche quand la verte entra dans la sienne, se débarrassant de son essuie avant de rentrer dans la cabine, emmenant avec elle son gel douche, son shampooing et son éponge. L’eau dégoulinait lentement contre le corps et les cheveux de la jeune fille. Cette sensation de liberté et de douceur. L’eau était chaude mais la verte maniait le régulateur de température d’une main agile. Avec un peu de chance, elle ne verrait pas l’autre personne… Même si elle aurait voulu.