Seitaro n’a jamais été attiré par les passes temps habituel des autres jeunes de son âge, il n’aime pas sortir dans les salles de jeux, aller au karaoké, ni se promener en ville. Les seuls moments où il daigne mettre le nez dehors c’est pour aller acheter des nouveaux vêtements quand il commence à être en manque, et ses soins capillaires (choses dont il ne peut pas se passer). Ou bien (encore plus rare) il se rend dans des bars gays qu’il connait bien afin de se trouver un passe temps quand il sent que ses glandes le travaillent. Et oui Seitaro est gay ! Il a toujours eu horreur des filles avec leur voix trop aigues, leurs humeur changeantes, leur trop plein de formes… Il a déjà beaucoup de mal à apprécier les garçons quand ce n’est pas pour les bai*er. Le jeune homme préfère de loin rester seul… Ecouter le silence est un de ses passes temps favori. Et où est-on forcé de garder le silence ? La bibliothèque est un excellent endroit !
Assis à une table et lisant un livre de Buson Yosa Le parfum de la lune. Cela faisait un moment qu’il ne l’avait plus lu, il ne se souvenait d’ailleurs plus de l’histoire. Depuis tout petit Seitaro passe son temps à lire des livres plutôt que de se planter devant la télé ou devant l’ordi donc il ne voit pas l’utilité, si il se mettait à regarder la télé il n’aurait plus le temps pour tout ce qu’il a à faire. Entre ses séances de sport, ses lectures, ses promenades et les cours le pauvre n’a presque pas de moment de répits… Enfin je dis « le pauvre » mais ce train de vie lui convient parfaitement. Des amis en plus lui prendraient trop de temps aussi, il n’a pas de temps à consacrer aux autres. Et pourtant le solitaire rêve de devenir détective. Pourquoi quelqu’un d’aussi égoïste a envie de passer sa vie à rendre service à des clients ? me direz vous. Et bien je vous répondrais que Seitaro n’est pas égoïste. Il ajuste une haute estime de lui-même et il choisit très scrupuleusement les gens qui pourraient le fréquenter… Mais ces derniers temps ce bloc de glace ambulant se ramollit. Sans doute est ce à cause de son compagnon de chambre, il faut bien l’avouer, adorable malgré ses histoires à dormir debout. Juichi est arrivé à s’immiscer très lentement dans le cœur de pierre du jeune homme qui ne comprend pas encore tout à fait ce qu’il lui arrive. Le sentiment qu’il peut ressentir pour le garçon, Seitaro ne l’a ressenti que pour Miyazaki… Peut-être est-ce à cause de leur ressemblance…
Seitaro se penche en arrière sur sa chaise en quittant son livre des yeux. Il tire ses bras vers le haut en grognant de sa voix rauque, sa colonne vertébrale craque inaudiblement. Il laisse retomber les bras le long de son corps et penche la tête de chaque coté afin de faire craquer son cou à son tour. Il referme son livre et va le ranger à sa place pour ensuite prendre un livre de recueil de nouvelle d’Edgard Allan Poe. Il retourne à sa place et ouvre le livre. Seitaro n’aime pas particulièrement les auteurs étrangers mais Poe est une exception, c’est lui qui lui a fait aimer la littérature fantastique. La première de ses nouvelle qu’ail ait pu lire c’était Le chat noir : Elle parle de la déchéance d’un homme, qui aimait ses animaux mais qui au fur et à mesure de sa « descente aux enfers » se met à battre ses animaux jusqu’à les tuer même son chat adoré qui meure pendu. Honteux de ce qu’il a fait, l’homme achète un nouveau chat en tout point identique au précédent : même couleur, même œil crevé. La seule différence et cette marque blanche au niveau de la poitrine en forme de portance… (Je ne vais tout de même pas raconter toute l’histoire ici XP). Seitaro a toujours adoré les chats en général, et les chats noirs en particulier (comme Miyazaki d’ailleurs). Il aime toutes les histoires mettant des chats en action.
Plongé dans sa lecture Sei ne voit pas le temps passer et ne prête absolument pas attention au monde autour de lui.